La yerba mate au XXe siècle
Les premières grandes industries sont apparues en Argentine durant les premières années du XXe siècle. Au Paraguay et au Brésil, à cette époque la plante sauvage continuait d’être exploitée de manière naturelle et transporté vers les grands ports de Rosario et de Buenos Aires par le Rio Paraná.
Pendant la décennie des années 20 lorsque commença la colonisation factuelle de la Province de Misiones, le gouvernement donna des terres aux colons européens à la condition que ceux-ci exploitèrent la yerba mate.
La culture de la yerba mate aujourd’hui :
L’industrie de la yerba mate reste confinée dans ses régions d’origine (Misiones, Nord de Corrientes, Sud du Paraguay et Sud-Ouest du Brésil). Malgré différents essais en Amérique du Nord, en Asie, en Afrique dans des régions qui présentent des aspects similaires, la plante ne s’est jamais adaptée et ces essais ont toujours périclité.
Ces régions d’origine ont donc gardé l’exclusivité de la production, elle est pour une ressource vitale et un trésor.
Le mate
Nom scientifique: Ilex paraguariensis de la famille des Aquifoliacées
Nom commun : Le nom « Mate » dérive du mot quechua « mati » ; qui nomme la courge ou calabaza (Lagenaria vulgaris), le récipient qui est traditionnellement utilisé pour prendre du maté.
En 1964 un groupe de chercheurs de l’Institut Pasteur et de la Société Scientifique de Paris, ont conclu que le Mate contient pratiquement toutes les vitamines nécessaires en apport quotidien pour vivre:
Caféine, oligo-éléments, vitamines A, B1, B3, B6, C, sodium, potassium, phosphore, fer…la liste est longue, soit un énergisant, anti-oxydant et anti-cholestérol)
Récolte et fabrication
A l’état sauvage, l’arbre mesure de 12 à 16 mètres de haut.
En culture, il mesure de 3 à 5 mètres de haut lors de la récolte, il reste sous forme d’arbuste.
La floraison à lieu entre octobre et novembre.
En moyenne, 300.000 tonnes de Mate sont produites chaque année.
La récolte a lieu entre décembre et mars. Elle se fait principalement à la main.
Les feuilles sont séchées dans un four rotatif (le sapecado) entre 400 et 460°C. Les feuilles sont exposées pendant 20 à 30 secondes à la flamme durant lequel elles perdent 75% de leur eau. Puis pendant 3 heures à une température de 100°C dans un séchoir (secadero).
Les feuilles sont ensuite emballées et stationnées dans des hangars dont la température et le taux d’humidité est contrôlé.
Puis dans le moulin (molino) elles sont triés et sélectionnés suivant leur qualité pour être empaquetées et vendues dans le commerce.
Comment préparer un bon mate
Culotter (curar el mate) :
Lorsque qu’il est neuf, le mate (le récipient ou calabaza) n’est pas prêt à être utiliser. Comme pour une pipe, il faut le « culotter ». Pour cela rien de plus simple: remplissez-le complètement d’herbe à mate puis d’eau. Laissez reposer 24h. A l’issue, enlever l’herbe puis à l’aide d’une petit cuillère enlevez les parties molles de l’intérieur de la calabaza. Répétez deux ou trois fois l’opération. Ceci pour éviter que l’herbe absorbe des goûts étrangers. Pendant cette opération veillez à ce que l’herbe ne fermente pas. Dans le cas ou vous n’ayez pas de mate, utilisé un récipient neutre comme le verre.