VIIe Festival International de Tango de Salón
Quelle semaine fantastique !
Chargé d'émotion, de partage, de rencontres, d'amitié et de culture tango, le festival 2016 a dépassé toutes ses promesses.
Cette édition a atteint des sommets grâce à la grande qualité d'enseignement des quatre couples de maestros, à un comité d'organisation exigeant et efficace, à des bénévoles énergiques, disponibles et omniprésents, à des partenaires institutionnels et financiers impliqués mais aussi en grande partie grâce à tous les festivaliers venus en grand nombre cette année. Ce succès a aussi ses revers, avec regret pour la première fois cette année nous avons refusé des tangueros dans les sessions. La présence de chacun des acteurs nous apporte la preuve que nous ne nous sommes pas trompés sur les objectifs du festival et ce pourquoi la Fondation Villa Urquiza l'a créé.
Le but de la Fondation Villa Urquiza est de promouvoir la culture du tango argentin de salón, de la diffuser, de la partager et le festival en est la vitrine.
Notre vision du tango de salón passe avant tout par sa culture, un trésor à faire partager entre tous et non dévolu à quelques initiés. Certes, il est effectivement plus difficile de réaliser un festival dont le fer de lance est le respect de cette culture : les règles fondamentales, le rôle social, la circulation de la piste… mais sans cela, le “Tangoumois” n'a pas lieu d'être.
Le tango social ne se décrète pas, il se vit au jour le jour et c'est ce que le festival nous a permis de vivre toute la semaine avec beaucoup de nouvelles rencontres et tellement d'échanges !
Le festival nous a offert tant de possibilités de culture : les expositions sur les orchestres, l'histoire du tango et son labyrinthe ainsi que tous ces poèmes traduits. Il y a eu la conférence sur “Les tangos que nous dansons” sans oublier les cours de musicalité donnés par Gisela et Rodrigo accompagnés des musiciens, Chloé, Lucas et Lysandre. Tous ces éléments de culture nous ont permis de faire grandir notre tango. Les spectacles, avec une programmation riche et variée, ont ouvert et démontré la pluralité de cette culture. Les milongas, chaque soir, même après la conférence, ou les spectacles nous ont procuré le plaisir de se retrouver et de partager la piste de bal.
Le tango est une danse d'improvisation qui s'apprend en plusieurs phases : le cours, la pratique dirigée et la pratique libre. Le festival a proposé 9 sessions différentes. Ce sont plus de 2 .200 heures de cours prises par les festivaliers. Ce sont 6 heures de pratique dirigée sous les conseils et l'oeil bienveillant des 8 maestros et des pratiques libres accessibles tous les après-midis à la guinguette du village tango.
La participation nombreuse des festivaliers nous apporte le soutien nécessaire et la légitimité pour la poursuite de notre envie à défendre un tango respectueux des valeurs mais moderne et tourné vers le futur. La communication reste le meilleur vecteur pour ouvrir, partager et faire adhérer un grand nombre à cette belle idée de culture “tango de salón”. Puisque le tango est social, il se doit d'être partager, sa culture doit se diffuser. La meilleure promotion reste celle des festivaliers avec déjà des retours qui font très chauds au coeur.
Comment ne pas parler de tango émotion, lorsque Marita et Jorge Dispari ont reçu le trophée récompensant l'ensemble de leur œuvre et l'hommage renouvelé de Jorge Dispari envers le festival déclarant devant toute l'assistance qu'il considérait le “Tangoumois” comme le meilleur festival “tango de salón” au monde. Nous en sommes fiers.
Cette semaine a été dense, complète, essayant de ne négliger aucun aspect du “tango de salón”. Le festival reste perfectible, les festivaliers en sont des acteurs et leurs suggestions sont les bienvenues.
Oui, nous l'affirmons, nous formons une grande famille, nous vibrons pour une même passion et c'est la recherche de cette vibration qui nous rassemble.
Abrazo fuerte a todos,
Michel Victoria
Président de la Fondation Villa Urquiza,
Président du festival.